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Premières opérations de chirurgie viscérale avec le robot

Depuis l’arrivée du robot chirurgical Da Vinci début septembre 2022 dans notre hôpital, près d’une trentaine de patients ont été pris en charge en urologie. En novembre, l’équipe de chirurgie viscérale a pu effectuer une première opération, suivie de plusieurs autres, confirmant ainsi la montée en puissance du robot.

Deux spécialistes sont désormais formés pour assurer des opérations en chirurgie viscérale.
« Avec le robot, la dissection est plus précise qu’avec une cœlioscopie classique, il y a donc moins de pressions et moins de traumatismes sur les tissus, moins de saignements également », explique le Dr Fabrice Milou, qui a opère en duo avec le Dr Colette Blanc. « Parce qu’elle est moins invasive pour le patient, la chirurgie robotisée permet une meilleure récupération après l’intervention. On a notamment opéré un patient de plus de 80 ans, qui se tenait déjà assis au lendemain de son passage au bloc ».
Pour les chirurgiens, le robot marque un changement majeur : « On opère dans une position beaucoup plus confortable, plus stable, détaille le Dr Milou, on est assis, la tête calée dans la console du robot. Cela facilite la concentration, et le robot nous offre une vision en 3D, grâce à la caméra que nous pouvons orienter au plus près de la zone à opérer. Les instruments du robot reproduisent les mouvements de la main et du poignet, on a donc beaucoup plus d’agilité qu’avec une cœlioscopie ».

Les actes en chirurgie viscérale vont pouvoir monter en puissance, l’objectif étant de réaliser une vingtaine de colectomies (ablation d'une partie du colon) cette année. Et de développer les interventions dans d’autres domaines. « Le robot peut être un vrai apport pour les opérations en chirurgie pariétale (qui concernent la paroi abdominale), pour accéder à certaines zones de l’abdomen plus facilement », ajoute le Dr Milou. « On compte l’utiliser bientôt pour la chirurgie bariatrique (chirurgie de l’obésité). Parce qu’il est moins invasif, parce qu’il limite les pressions sur les tissus et les saignements, le robot favorise une récupération plus rapide pour le patient. Quand il fallait parfois trois jours d’hospitalisation à la suite d’une opération ouverte, on devrait pouvoir proposer des opérations en ambulatoire ».

Pour les équipes chirurgicales, l’arrivée du robot, il y a moins de six mois a marqué un tournant au sein de l’hôpital. « C’est très stimulant, ça ouvre la voie à de nouvelles pratiques, et ça crée une vraie dynamique pour les équipes du bloc », souligne le Dr Milou.

Le robot chirurgical Da Vinci a été financé grâce à la Fondation Saint Joseph Saint Luc, avec le soutien du Groupe APICIL, de l’Association Hospitalière Saint Luc, du Fonds Saint Gabriel et du Fonds Sanara. #chirurgie #innovations

 

 

le 18/01/2023
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